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Dans la peau de Monsieur Preskovic

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view post Posted on 8/11/2014, 03:22
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Serge&Gilbert
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Rien qu'au titre vous devinez que ce one-shot est très inspiré du film " Le Père Noël est une ordure " interprété par la troupe du Splendid. J'ai décidé de mettre en avant le personnage de Monsieur Preskovic qui m'a toujours beaucoup amusé. En espérant que vous passerez un bon moment à me lire.

Dans la peau de Monsieur Preskovic

Auguste était en compagnie de Gilbert et Serge, qu'il avait invité chez lui pendant la période des congés scolaires afin de passer du temps avec son neveu et son meilleur ennemi. Ils avaient très bien dîné et par la suite ils avaient opté pour une soirée télévision accompagné de pop-corn , il regardait une comédie classique du cinéma français: Le père Noël est une ordure interprété par la troupe du Splendid. Ce n'était pas particulièrement de son goût, mais en revanche ça amusait bien les deux jeunes garçons, surtout lors de l'apparition d'un personnage pouilleux nommé Preskovic, venant ennuyer ses voisins en leur offrant des pâtisseries bien dégoûtantes. Il pensait qu'un triste portrait de la société était dépeint dans ce film, il était tellement au-dessus de tout ça et en remercia Dieu de lui avoir tout donné: fortune, noblesse, talent, beauté - personne ne pouvait rêver mieux que d'être Auguste Beau !

L'heure de se mettre au lit arriva et tout le monde se souhaita une bonne nuit, Auguste enfila son pyjama fait d'un linge délicat et s'admira devant le miroir - " oui, je suis le grand Auguste Beau et jamais je ne deviendrai un pouilleux ". Il lança un petit sourire narquois à son reflet dans le miroir et se mit enfin au lit où le sommeil ne tarda pas à l'emporter. Sa nuit fut terriblement agité, roulant de droite à gauche, se grattant la tête et le visage, enfin vers le matin il se sentit apaisait.

Auguste se réveilla alors dans la peau de Monsieur Preskovic: cheveux ébouriffés et en pétard, mono sourcils touffus et avec en prime l'accent bulgare. Sa personnalité aussi avait changé, toute trace de méchanceté avait disparu de son visage et il se sentait d'une humeur généreuse en ce début de matinée.

Après avoir enfilé un costume gris et son chapeau, il se dirigea vers la cuisine afin de concocter de délicieuse pâtisseries dont il avait le secret, les serviteurs prirent peur en le voyant arriver et s'enfuirent à toutes jambes en hurlant " au secours ! Un clochard est entré dans la maison ".
- Ah, mais c'est râlant ça. Restez mes amis, je vais vous préparez des pitites douceures.
Le brouhaha s'intensifia jusqu'à l'étage, ce qui réveilla Serge et Gilbert, ils quittèrent leurs chambres en vitesse afin d'aller voir ce qui se passait, une jeune servante monta en courant les escaliers et se jeta aux pieds de Gilbert.
- Jeune maître, il y a un mendiant dans la cuisine ! Il faut appeler la police.
- Un clochard ? Où est Auguste ?
- Nous ne savons pas où est passé le maître, nous étions en train de finir de préparer son petit déjeuner quand cet homme est apparu d'on ne sait où.
- Tu ne trouves pas ça étrange Gilbert ? C'est peut-être une blague de Rebecc.
- Ou d'Augu lui-même. Bon, descendons voir ça Serge.
Ils se dirigèrent avec précaution vers la cuisine d'où il commençait à se dégager une odeur peu agréable.
- Qu'est-ce que c'est que cette odeur dit Gilbert tout en bouchant son nez avec ses doigts.
- Je vais ouvrir la fenêtre, ça va aérer.
Juste à cet instant Auguste ouvrit la porte et tendit ses bras vers les jeunes garçons.
- Bonjour Gilbert et Serge.
Gilbert eut le choc de sa vie, lui qui aimait si fort son Augu le reconnût à peine sous ce déguisement négligé, il le trouva infecte attifé de la sorte, à sa stupéfaction céda la colère, il serra ses poings et tordit le tissu de sa robe de chambre.
- Non, mais Augu ! C'est quoi ce bordel ! Tu te rend comptes de ce que tu as fait !
- Mais Gilbert, c'est vacances aujourd'hui, ne t'énerve pas comme ça.
- C'est que tu te fou de moi en plus Auguste Beau.
- Mais moi c'est Auguste Preskovic.
Serge s'approcha de Gilbert et lui glissa doucement à l'oreille - " Gilbert depuis le temps que je t'indique qu'il manque une case à ton oncle, là ça se confirme ". Gilbert avait la sensation que sa tête allait exploser, il posa ses mains sur ses tempes, ferma les yeux et se mit à réfléchir, quand Monsieur Preskovic s'incrusta entre les deux garçons et passa ses bras autour de leurs épaules.
- Allez venez-vous asseoir à table.
Les deux adolescents étaient tellement dépités qu'ils se laissèrent entraîner malgré eux.
- Ce n'est pas possible marmonna Gilbert, il a dû se prendre un coup sur la tête ce matin en se levant.
- Je ne savais pas que ton oncle était aussi fan de ce film que nous avons regardé hier soir.
- C'est pas possible, il a horreur de ce genre de personnage, alors pourquoi il se déguiserait comme ça.
- Et tu as vu, il a même pris son accent bulgare, quel bon imitateur il fait.
Ils arrêtèrent leur conversation quand ils le virent arriver portant un plateau où était posée une bûche dessus.
- Euh... ce n'est pas encore Noël Auguste dit Serge, un peu mal à l'aise devant ce gâteau peu appétissant.
- Je sais, mais c'est Kloug aux marrons c'est pitite douceure.
- Mon dieu... Gilbert écarquilla les yeux rien qu'à l'idée de devoir le goûter afin de lui faire plaisir.
- Bon ben vous en prenez bien avec nous Auguste. Serge prit l'initiative de couper la bûche et constata que c'était tout mou à l'intérieur.
- Une petite part pour moi Serge.
- Bien-sûr, Gilbert. Vous savez, je trouve que c'est une drôle de mixture Auguste.
- Ah, c'est parce que je ne l'ai pas colmaté avec les schpotzis, il serait bien plus dur avec de bonnes odeurs qui s'exhalent.
- Comme dans les toilettes quoi... La main de Gilbert trembla un peu quand il approcha son assiette près de lui.
- Je vous laisse goûter et je retourne à mon autre pitite préparation.
- Quelle bonne idée lui-dit Serge en se levant de table, il en profita au même moment pour tirer la nappe et faire tomber au sol le Kloug et les assiettes - " oh... je crains d'avoir été maladroit ".
Gilbert se recroquevilla sur lui-même pour ne pas montrer son envie de rire de la situation.

Auguste Preskovic partit chercher une serpillière et un sceau pour nettoyer les dégâts et présenta ses confuses aux deux garçons qui n'en comprirent pas le sens, vu que c'était un accident provoqué volontairement dans le dessein d'éviter une infection alimentaire. Il revint une nouvelle fois de la cuisine avec une petite boîte en plastique contenant des sortes de chocolats à l'aspect douteux.
- Ne vous fatiguez pas Auguste, de toute manière, nous n'avons pas faim ce matin.
Gilbert attrapa Serge par la main et l'entraîna rapidement vers le premier étage, mais Preskovic était à l'affût derrière eux, ils n'arrivaient pas à le semer. Exaspérer de ce pot de colle, Gilbert, s'arrêta, se retourna et accepta d'un regard méchant la boîte que lui tendait Auguste.
- C'est une spécialité de mon pays.
- Ton pays ? C'est nouveau ça... Et qu'est-ce que c'est ?
- Des Doubitchous de Sofia. Ce sont comme des truffes en chocolats.
- C'est très gentil Auguste de nous les offrir, bonne journée à vous.
- Mais vous ne les goûtez pas ?
- Si si nous allons les goûter dit Serge. Il prit la boîte, attrapa un Doubitchou entre ses doigts et le cassa en deux afin d'épargner Gilbert.
Il prit son courage à deux mains et le mangea. Il le mastiqua avec de la difficulté et vit que pour Gilbert qui venait de faire comme lui c'était pire encore.
- C'est très bon Auguste, vraiment bon.
- C'est normal, il n'y a que des bonnes choses dedans: du cacao de synthèse, de la margarine, de la saccharose et aussi du bromure pour la conservation.
Gilbert réprima un haut-le-cœur - " je vois, c'est très délicat... tu en penses quoi Serge ? "
- Hum... je sens que c'est fait à la main aussi.
- Oui, oui. C'est roulé à la main sous les aisselles.
- Bon Auguste, nous allons vraiment vous laisser, ça devient très urgent.
- Je suis content que ça vous ait plu, je ne vous en dis pas plus.
- Non, n'en dite pas plus. C'est mieux comme ça, tenez reprenez votre boîte.
- Vous n'en voulez pas plus Serge ?
- Non, non.
Auguste Preskovic se retrouva seul dans le vaste couloir après avoir vu les deux garçons courir s'enfermer dans leurs chambres respectives où ils crachèrent les restes du Dobitchou à la poubelle.
Quand il redescendit en bas, il vit des serviteurs dans le jardin et tout content, il ouvrit la porte afin de les rejoindre tout en disant - " vous voulez des Dobitchous c'est pitites douceures ".

Fin

Edited by Aeka san - 8/11/2014, 08:41
 
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